La situation dans les hôpitaux de Bernay et Pont-Audemer
Cette seconde vague ne ressemble en rien à la première et le département de l’Eure n’est pas épargné. A l’hôpital de Pont-Audemer, nos soignants font face à un afflux de patients, ce qui a nécessité un agrandissement de l’unité Covid, et la situation à l’hôpital de Bernay est similaire même si le nombre de cas y est moins conséquent. Récit de ma visite à l’hôpital de Pont-Audemer.
Jeudi 12 novembre au matin, les portes qui s’ouvrent habituellement pour entrer vers l’EHPAD et l’administration sont fermées. Covid oblige, un circuit secondaire est fléché pour éviter les croisements et limiter les contacts.
L’accueil par le personnel est toujours chaleureux, et après m’être nettoyée les mains avec la lotion hydroalcoolique disponible à l’entrée, je rejoins Monsieur Nicolas Vilain, directeur adjoint du centre hospitalier de la Risle, et le Docteur Lebreton, gériatre, pour une visite guidée de l’établissement.
L’équipe du pôle d’activités et de soins adaptés de l’hôpital de Pont-Audemer
Les équipes fonctionnent en « 12 heures ». Concrètement, l’équipe de jour commence à 8h pour finir à 20h, et l’équipe de nuit prend la relève jusqu’au matin. De la même manière, chaque équipe a son étage dédié.
Le personnel ne se plaint pas, il assure. « Allons-nous poursuivre les 12 heures en janvier ? » Lance une aide-soignante au directeur.
Cette question concentre les difficultés et la lassitude des équipes. Elle résume en quelques mots ma visite. Elle démontre l’abnégation du personnel, son engagement, sa solidarité, mais aussi son usure. Elle pointe la difficulté de se projeter dans ce contexte épidémique.
Nous arrivons aux urgences. Elles sont coupées en deux, un côté Covid et un côté « classique ». L’état d’esprit est le même. Si la revalorisation salariale de 192€ apparait comme une avancée, le travail quotidien n’en reste pas moins difficile.
La visite ne nous conduira toutefois pas dans les services qui accueillent des patients COVID. Ils sont pleins, et ne devraient pas se vider rapidement.
Une chose est sure, la solidarité est bien présente au Centre Hospitalier de la Risle. La meilleure reconnaissance que nous pouvons leur témoigner, c’est de respecter au mieux ce confinement.
Merci à eux.
Echange avec Monsieur Vilain et le Docteur Lebreton dans l’espace aménagé pour l’accueil des familles